Eimeria spp. est un genre de coccidies Eimeriidés retrouvées chez de nombreuses espèces animales (mammifères et oiseaux essentiellement), le plus souvent spécifiques d'hôtes. 7 espèces
sont rapportées chez les PNH: Eimeria galago, Eimeria lemuris, Eimeria otolicni, Eimeria coucangi, Eimeria nycticebi, Eimeria pachylepyron et Eimeria tarsii.
Epidémiologie
Ces coccidies ne sont retrouvées que chez les Prosimiens. On recense notamment des infestations:
- Chez le galago du Sénégal (Galago senegalensis): par Eimeria galago, Eimeria lemuris, Eimeria otolicni
- Chez le loris lent (Nycticebus coucang): par Eimeria coucangi, Eimeria nycticebi et Eimeria pachylepyron
- Chez le tarsier des Philippines (Tarsius syrichta): Eimeria tarsii
Description
A l'examen coproscopique ce sont les oocystes qui sont retrouvés. Ces derniers ne sont pas colorés au Lugol, sont arrondis et ont une taille supérieure à 10-13 μm. Ils sont réfringents et peuvent
être sporulés ou non sporulés:
- S'ils sont non sporulés, ils présentent un contenu granuleux sans structure différenciable. Il n'est alors pas possible de les distinguer de coccidies du genre Isospora spp.
- S'ils sont sporulés, ils présentent quatre sporocystes renfermant chacun deux sporozoïtes
Ils sont colorés, comme les oocystes d'autres genre de coccidie, à la coloration de Ziehl-Neelsen modifiée. Les différentes espèces ne sont pas identifiables à l'examen coproscopique seul.
Diagnostic différentiel
Il comprend essentiellement les coccidies des genre Cyclospora spp. et
Isospora spp.
- Les coccidies du genre Cyclospora spp. sont de taille plus réduite (8-10 μm). Leurs oocystes, lorsqu'ils sont
sporulés, renferment deux sporocystes contenant chacun deux sporozoïtes. Ce sont également des parasites de Grands Singes et de Singes de l'Ancien Monde.
Des techniques de microscopie à fluorescence et de microscopie à contraste interférentiel peuvent être utiles pour poser un diagnostic de certitude.
- Les oocystes de coccidies du genre Isospora spp., lorsqu'ils sont
sporulés, possèdent deux sporocystes renfermant chacun quatre sporozoïtes. Leur taille est voisine de celle des oocystes d'Eimeria spp. mais ce sont généralement des parasites qui
n'infestent pas les Prosimiens.
La sporulation peut parfois être nécessaire pour distinguer deux genres de coccidie; elle est permise par des techniques proches de la coproculture.